Gourmandes et gourmands, assumons-nous!

Manger est humain, se régaler est divin...

o - o - o - o - o

dimanche 23 janvier 2011

Le meilleur pain au monde. Vraiment.


Ne pas avoir de cocotte en fonte : c’est le seul obstacle qui se dresse entre vous et le meilleur pain que vous ayez jamais mangé. Sans blague. Le reste est question de patience, non pas parce que la recette est difficile à exécuter mais parce que la magie prend 18 heures à opérer...

Plusieurs internautes fréquentant assidûment les blogs culinaires sont probablement déjà familiers avec cette recette de pain artisanal, qui ne requiert ni pétrissage ni effort particulier. Juste une cocotte en fonte* et de la planification. Vraiment. Et vous deviendrez accros.

C’est l’une de mes découvertes du temps des fêtes, probablement celle qui m’a le plus «jetée à terre». Je ne peux toujours pas croire que c’est moi qui fait ce pain absolument sublime!

Après deux essais plus ou moins heureux, j’ai trouvé la combinaison parfaite pour moi; je vous donne donc ma formule, résultat d’un mélange des recettes trouvées sur les sites d’À la Di Stasio, du New-York Times, du livre Food Matters et du blog The Italian Dish** :


Pain artisanal maison, sans effort

3 tasses de farine tout usage  (j’utilise la farine biologique La Milanaise)
1/2 c. à thé de levure Fleishmann’s traditionnelle
1 c. à thé de sel
1 3/4 à 1 5/8 tasse d’eau à la température de la pièce

1/2 tasse de son de blé
Une cocotte en fonte de 24 cm de diamètre

Mettre la farine dans un bol de verre. Surtout, NE PAS UTILISER UN BOL DE MÉTAL : la chimie n'opérera pas aussi bien. Ajouter la levure et le sel.



Incorporer l’eau petit à petit avec les doigts ou à la cuillère de bois ou de silicone. Le mélange ressemblera étrangement à de la colle; on se demandera d’ailleurs comment cet amas gluant pourra se transformer en un pur délice... Mais il faut faire confiance.




Couvrir le bol d’une pellicule plastique et laisser reposer un bon 18 heures en hiver, un peu moins en été - 14 heures. Le temps permettra à la levure de faire son travail à la température ambiante.


On voit très bien que la pâte à pain est prête lorsque le mélange est plein de bulles d’air, visibles en surface.


Lorsque le mélange est prêt, préchauffer le four à 500° F. Une fois le four chaud, y mettre la cocotte de fonte vide, y compris le couvercle, et préchauffer l’instrument au moins 30 minutes. Si l’on craint qu'à la chaleur intense abîme le bouton qui permet de soulever le couvercle, on peut recouvrir celui-ci de papier aluminium.


Pendant que la cocotte se réchauffe, verser la préparation, qui sera très molle et élastique, sur un plan de travail généreusement enfariné. Tapoter la pâte : on peut la replier sur elle-même 3 ou 4 fois, mais on évite de trop la manipuler; il faut simplement former une espèce de disque très mou, mais assez enfariné pour qu’on puisse le transférer sur un linge propre généreusement enfariné, sur lequel on aura saupoudré environ la moitié du son de blé.


Une fois la pâte sur le linge, la saupoudrer du reste du son de blé et replier le linge pour couvrir. Laisser reposer entre 30 minutes et 2 heures : la pâte lèvera encore un peu.

Lorsque la pâte et la cocotte sont prêtes, ouvrir le four, retirer le couvercle avec de bonnes mitaines (attention c'est BRÛLANT), déposer la pâte et refermer le couvercle.


Cuire au four à 500° F pendant 30 minutes, puis retirer le couvercle et cuire encore 10 minutes.


Lorsque le temps est écoulé, retirer la cocotte du four et la renverser au-dessus d’un linge propre pour y faire tomber la miche. Une beauté!


Il faut attendre environ 30 minutes avant de couper le pain; avant cela, il sera trop chaud et s'affaissera sous la lame. Toutefois, cette miche irrésistible affolera tant et si bien qu'on aura BEAUCOUP de difficulté à patienter... Allez-y, coupez les bouts seulement... le pain ne s’écrasera pas et vous aurez le bonheur de goûter au paradis... et avec un peu de beurre, c’est le nirvana assuré. Vous aussi direz «Je ne peux pas croire que c'est moi qui ai fait ce pain!»

1er N.B. Au moment d'écrire ces lignes, nous venons tout juste de terminer notre repas, préparé avec la miche magique : de superbes bruschette (bruschetta, mais au pluriel) aux aubergines, tomates et roquette, et d'autres aux champignons et huile de truffe : recettes à venir sous peu!

2e N.B. Dans les jours à venir, je prévois essayer d'autres combinaisons de farines : 2 tasses de farine tout usage et 1 tasse de farine de blé entier, farine de maïs, farine de sarrazin, ajout de noix, fruits séchés, pépites de chocolat... Je vous en redonne des nouvelles!

* Certains blogs mentionnent qu’il est possible d’utiliser un plat en pyrex pour obtenir un résultat à peu près semblable. Mais il faut avoir un couvercle, ce qui n'est pas évident...

** Voici les 4 références :

http://aladistasio.telequebec.tv/recettes/recette.aspx?id=799

http://www.nytimes.com/2006/11/08/dining/081mrex.html?_r=1

http://theitaliandishblog.com/imported-20090913150324/2010/2/26/amazing-artisan-bread-for-40-cents-a-loaf-no-kneading-no-fus.html

Food Matters - A Guide to Conscious Eating, par Mark Bittman, Simon & Schuster Paperbacks, New-York, 2009, pages 156-157.

En voici une autre qui va avec celle du New-York Times : une vidéo qui montre bien le processus et le résultat :

http://www.nytimes.com/2006/11/08/dining/08mini.html?pagewanted=2&_r=1

dimanche 16 janvier 2011

C'est encore le temps de se sucrer le bec!

 
Je sais qu'en ce début d'année la plupart d'entre nous ont résolu de manger mieux et moins, mais bon. Hiver oblige, on a encore envie de manger des choses riches en chocolat, gras, sucre... Je m'inscris donc à contrecourant des bonnes résolutions pour un moment afin de vous donner ma recette préférée pour faire du fudge. Et c'est TELLEMENT FACILE!

Trois ingrédients et deux minutes : c'est tout ce que ça vous demandera...


Fudge chocolat et noix de Grenoble
Adapté d'une vieille recette trouvée dans une vieille revue - annonce de Black Diamond et Baker's

8 carrés de chocolat Baker's mi-sucré (une boîte rouge au complet)
1 tasse comble de pépites de chocolat mi-sucré Baker's
1 boîte de lait de type Eagle Brand (je préfère la marque maison Nos Compliments de IGA)
1 1/2 tasse de noix de Grenoble en morceaux
1 c. à thé d'essence de vanille
(facultatif - je crois que j'aime mieux sans vanille)

Couper les carrés de chocolat en deux pour en faciliter la fonte.

Préparer un moule carré de 8 pouces par 8 pouces en le tapissant de pellicule plastique : cela facilitera grandement le démoulage. Prendre soin aussi de diviser tout de suite les trop gros morceaux de noix  car une fois le mélange fondu et tout juste mélangé, la rapidité est essentielle pour obtenir un fudge lisse, sans cristaux.


Placer dans un bol en verre le lait condensé et les deux types de chocolat; mettre au four micro-ondes 2 minutes; retirer et mélanger juste ce qu'il faut pour que le chocolat soit fondu.

Ajouter les noix (et la vanille si désiré) et incorporer en brassant le moins possible : moins on introduit d'air dans le mélange, plus le fudge sera crémeux et lisse.


Verser dans le moule préparé; laisser tiédir sur le comptoir puis mettre au frigo jusqu'à ce que le fudge soit assez ferme pour être démoulé et coupé en beaux carrés.

Note :
1- Je ne raffole pas de la vanille dans cette recette, mais la prochaine fois que je fais ce fudge, je vais y ajouter des cristaux de café, 1 c. à thé environ, avant de passer le tout au four micro-ondes. Café + chocolat = wow, selon moi...
2- La recette originale requiert 16 carrés de chocolat au lieu de 8 carrés et une tasse de pépites mais je préfère la texture obtenue avec un mélange des deux chocolats, c'est moins sec; j'imagine que c'est à cause de ce qu'on ajoute aux pépites pour qu'elles aient une meilleure tenue dans les biscuits...

Des oignons tendres à souhait

 
Avec un peu de retard (rien de nouveau!) voici la troisième recette de mon quatuor du Jour de l'an : des oignons rôtis au four légèrement parfumés au vinaigre balsamique. Cette recette a, elle aussi, l'avantage de pouvoir se préparer bien à l'avance et se réchauffer lors de la réception. Habituellement, on place tous les demi-oignons dans un grand plat rectangulaire, mais pour un souper plus intime on peut aussi les servir dans de petits ramequins individuels, comme on le voit sur ma photo.


Oignons caramélisés au four
Adapté de «Le livre de Noël de Coup de Pouce»

8 oignons
1 c. à table de beurre
1 c. à thé de sucre
1 c. à table de vinaigre balsamique
1 c. à thé d'huile d'olive
1/4 tasse d'eau
1 c. à thé de marjolaine séchée
3/4 c. à thé de sel
1/2 c. à thé de poivre

Peler les oignons en gardant intact la base (la tige) de l'oignon, et couper en deux à travers la base.

Dans une grande poêle, faire fondre le beurre à feu moyen; saupoudrer du sucre. Ajouter les oignons, côté plat en dessous, et cuire pendant 8 à 10 minutes ou jusqu'à ce qu'ils soient bien colorés sans être trop brûlés. Déposer dans un plat de 13 x 9 pouces, côté plat sur le dessus. Arroser du vinaigre et de l'huile.

Verser l'eau dans la poêle et amener à ébullition en raclant le fond de la poêle; ajouter la marjolaine, le sel et le poivre. Verser sur les oignons.



Couvrir le tout de papier aluminium et cuire au four à 350° F pendant environ 1 heure.

(Les oignons peuvent être préparés jusqu'à cette étape, couverts et réfrigérés pendant 2 jours ou congelés pendant 2 semaines. Pour les utiliser ensuite, faire décongeler au réfrigérateur pendant 24 heures et laisser reposer à la température de la pièce pendant 30 minutes avant de réchauffer le tout au four à 350° F pendant 25 minutes ou jusqu'à ce que les oignons soient chauds.)

Donne 8 portions